FIN DE CE DIRECT
Ce direct s'arrête maintenant. Merci de l'avoir suivi.
L'audience se poursuit dans la salle avec l'audition de l'enquêteur de la sous-direction antiterroriste SDAT 259, officier de police judiciaire, qui va revenir sur le parcours du terroriste Abdoullakh Anzorov.
FIN DE LA DÉPOSITION DE DAVID. R.
Fin de la déposition de David R.
"SAMUEL A MERDÉ"
Me Elhamamouni revient sur les déclarations d'une collègue qui s'était confiée à David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty. Celle-ci avait dit :"Samuel a merdé".
La partie civile à la barre explique que le problème n'était plus de savoir si Samuel Paty avait bien fait ou pas de faire ce cours. Ils savent désormais que Samuel Paty est menacé et c'est la priorité.
"LE CHOIX DE CES CARICATURES N'EST PAS ANODIN"
Me Elhamamouni, avocat d'Abdelhakim Sefrioui : "Vous dites que quand Samuel Paty vous parle du cours, vous êtes étonné par le choix des caricatures..."
David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty :"Je pense que le choix de Samuel Paty n'est pas anodin. Pour moi, il a conscience que ce sont des caricatures qui peuvent susciter l'émoi, des réactions. Ces caricatures pouvaient choquer certains élèves du fait de leur religion. C'est ce que voulait Samuel : faire parler et débattre les élèves."
"NOUS SOMMES TRÈS NOMBREUX À SOUTENIR SAMUEL PATY"
David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty : "Pour moi, ce qui est sûr et certain, c'est que dès la fin de la première semaine, on a des professeurs qui sont inquiets pour Samuel. Ces deux emails (deux des professeurs qui n'ont pas soutenu Samuel Paty et qui ont été entendus ce mercredi matin) c'est deux professeurs sur les 55. Quand on reçoit le mail du vendredi soir pour nous dire que 'Samuel Paty a besoin de votre soutien', nous sommes très nombreux à le soutenir".
MARKETING DIGITAL
David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty, explique qu'il a fait des années d'études pour être professeur et que tout a été balayé avec cette terrible affaire. Il travaille aujourd'hui dans le marketing digital.
"QUE RÉSONNENT LE MOT 'COUPABLE' POUR MOI DANS CETTE COUR"
David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty attend "que résonnent dans la cour le mot de coupable". Il souhaite aussi des réponses, réponses qu'il n'a pas eues au procès des mineurs en décembre dernier.
MARTEAU
Le président demande au professeur s'il savait que Samuel Paty avait un marteau dans son sac.
"Non, ça m'a surpris car tel que je le voyais, la violence physique c'était pas son..." répond David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty. Il explique que pour lui, Samuel Paty était plutôt du genre à aller au tribunal que d'être violent".
"IL ÉTAIT TRÈS EN COLÈRE"
David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty :"Samuel Paty était très en colère par rapport à Brahim Chnina, à ses deux vidéos, à Zohra (son élève) et à ses mensonges, aux fake news. Dans le même temps, avec nous, il était très posé et très calme dans ce qu'il pouvait dire et très sûr de son droit. Moi, il m'a dit qu'il n'hésiterait pas à porter plainte (ce qu'il a fait le mardi 13 octobre ndlr)".
DISPOSITIF D'ACCOMPAGNEMENT
"Le vendredi 9 octobre, on s'inquiète de Samuel Paty. On se dit qu'en cas de manifestation, on n'a pas envie de le voir sortir sur le parvis", explique David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty.
Le président rappelle qu'ensuite "un dispositif d'accompagnement" est mis en place pour accompagner et raccompagner Samuel Paty du collège à son domicile ou l'inverse.
LA PEUR GAGNE TOUS LES PROFESSEURS
David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty, voit les commentaires sous la vidéo de Brahim Chnina se multiplier pendant le week-end.
Le lundi, la peur est présente chez tous les enseignants ? "Je sais que pendant la semaine, des collègues femmes hésitent à mettre des talons car c'est plus difficile pour courir. D'autres collègues ferment la porte de leur classe" rapporte David R.
"LA MENACE EST PRÉSENTE DÈS LE VENDREDI"
Le président évoque le mail de Samuel Paty le 11 octobre dans lequel il dit qu'il était "menacé par des islamistes locaux, comme le collège". David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty, explique que la menace est présente dès le vendredi. La vidéo de Brahim Chnina est déjà en ligne, il y a un projet de manifestation devant le collège..."
"Un professeur me dit qu'il n'a pas envie de se prendre des balles de kalachnikov par rapport à ce cours" rapporte David R.
"LA DISCUSSION QU'ON A AVEC SAMUEL EST TRÈS OUVERTE"
David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty, a écho "des remous" après le cours. Avec une autre collègue, il discute de la position à avoir suite à ce cours. "Le jeudi, on n'a pas toutes les informations en mains. Moi je n'ai pas revu Samuel depuis le lundi soir. On aura le canevas complet que le vendredi" poursuit-il.
Le vendredi 9 octobre a lieu la réunion avec la principale. "La discussion qu'on a avec Samuel est très ouverte. On parle des caricatures, des procès... Moi je n'utilisais pas ces caricatures en cours. On faisait pas cours de la même manière" poursuit l'ancien professeur.
"RELATION DE COLLÈGUE A COLLÈGUE"
David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty, explique qu'il était comme Samuel Paty depuis 2017 dans l'établissement et qu'ils avaient une relation "de collègue à collègue". "On avait des salles attenantes. Pour la première fois en quatre ans, il est venu me voir pour me parler, en octobre 2020, du cours qu'il avait donné sur la liberté d'expression. Il voulait avoir mon avis" explique la partie civile à la barre.
SAMUEL PATY LUI AVAIT DEMANDE DE LE RACCOMPAGNER
David R., ancien professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty, arrive à la barre. Le jour où il a été tué, Samuel Paty lui avait demandé de le raccompagner chez lui mais ce dernier n'avait pas pu en raison de son emploi du temps.
Il était professeur au collège du bois d'Aulne à partir de 2017. Il s'est reconverti depuis. "C'était compliqué de mettre de côté ses émotions et de faire cours de manière sereine. Dès le mois de novembre 2020, j'ai entendu dans le collège un élève de 10 ans dire à un autre dans le réfectoire:'Je vais te faire une Samuel Paty'. C’était impossible, pour moi, d’entendre une chose pareille, alors j’ai changé de métier. J’ai arrêté d’enseigner", se souvient l'ancien professeur, cheveux courts bruns, barbe courte brune, pull blanc. Il s'est constitué partie civile.
L'AUDIENCE EST REPRISE
L'audience est reprise.
AUDIENCE SUSPENDUE
L'audience est suspendue. Elle reprendra à 14 heures. C'est David R., collègue de Samuel Paty, qui sera entendu. Le jour de son assassinat, Samuel Paty lui avait demandé de le raccompagner chez lui mais l'enseignant n'avait pas pu en raison de son emploi du temps.
"OPINION MINORITAIRE"
Me Colomba Grossi, avocate d'Abdelhakim Sefrioui, accusé : "Vous aviez l'impression d'avoir une opinion minoritaire en ne soutenant pas Samuel Paty?"
Sophie C., ancienne collègue de Samuel Paty répond par l'affirmative.
Le président remercie le témoin.
CARICATURES
"Montrer les caricatures, c'est un acte pédagogique, je le comprends" maintient Sophie C. ancienne collègue de Samuel Paty répondant à Me Sylvie Topaloff, avocate de la partie civile.
ROMPRE LE LIEN DE CONFIANCE AVEC LES PARENTS
Me Szpiner, avocat de l'ex-compagne de Samuel Paty et de leur fils Gabriel : "Vous avez dit:'Pour moi, son cours rompait le lien de confiance que nous essayons de garder avec les parents qui mettent leurs enfants dans l'école publique."
Sophie C., ancienne collègue de Samuel Paty : "J'exprimais mon désaccord sur le fait que M. Paty avait demandé à des élèves de sortir."
Me Szpiner : "Ce sont des mots très forts 'rompre le lien avec les parents qui mettent leurs enfants dans une école publique..."
Sophie C. "J'en ai conscience."
Me Szpiner : "Vous les maintenez ?
Sophie C. : "Je considère toujours qu'il n'était pas judicieux de faire sortir les élèves à ce moment-là et de présenter ces supports pédagogiques."
Elle ajoute qu'elle était "extrêmement inquiète".
"LES RÉSEAUX SOCIAUX ONT SIGNÉ SA MORT"
L'avocate générale demande aux témoins à la barre si elle a vu l'une des deux vidéos postées par le père de l'élève à l'origine de la polémique. Dans l'une d'elle, il est aux côtés du militant islamique Abdelhakim Sefrioui.
Sophie C., ancienne collègue de Samuel Paty qui ne l'a pas soutenu, fait savoir qu'elle avait effectivement vu la vidéo de Brahim Chnina. "Je me souviens qu'il parle devant le collège en étant... Je me souviens qu'on ne voit pas son visage. Il donne le nom de Samuel et du collège et demande aux gens pas contents de se manifester. Ça m'a terrorisé parce que vous devenez une cible, vous êtes une cible. Les réseaux sociaux ont signé sa mort. Quand j'ai vu cette vidéo, tout pouvait arriver" répond-elle, la voix tremblante, les larmes aux yeux.
POURQUOI PROPOSER DES IMAGES "QUE CERTAINS ÉLÈVES N'ALLAIENT PAS VOIR?"
Sophie C., ancienne collègue de Samuel Paty, n'a rien à ajouter. L'une des assesseures lui demande si elle a été informée de la manière dont Samuel Paty a proposé aux élèves de sortir. La professeure répond par l'affirmative. "En amont de son cours, il avait dit qu'il allait montrer des images et que certaines pouvaient heurter. Il a proposé à des élèves de sortir avec une AVS (assistante de vie scolaire) ou de détourner le regard" relate-t-elle.
"Quelles suggestions auriez-vous faites à Samuel Paty" questionne l'assesseure.
"Moi ce qui me posait problème, c'est de proposer des images que certains élèves n'allaient pas voir. Je lui aurais demandé pourquoi avoir choisi des images face auxquelles certains élèves vont détourner le regard et d'autres sortir" répond l'enseignante.
"POUR MOI UN COURS EST POUR TOUT LE MONDE"
Sophie C., ancienne collègue de Samuel Paty sur le cours de ce dernier: "Samuel Paty a fait les choses comme il pensait devoir les faire (...) Mais pour moi, un cours est pour tout le monde, tous ensemble."
ELLE A APPRIS L'ATTENTAT A LA TÉLÉVISION
Sophie C., ancienne collègue de Samuel Paty a appris l'attentat chez elle le vendredi, à la télévision.
"JE ME SUIS DIT QUE LES CHOSES ALLAIENT TROP LOIN"
Le président : "Monsieur Paty dans le mail du dimanche soir dit qu'il se sent menacé par des islamistes locaux ainsi que l'établissement tout entier".
" J'ai découvert ce mail le lundi. J'ai vraiment eu très peur. Je me suis dit que les choses allaient trop loin. C'était de la sidération. Il fallait que tout le monde puisse échanger. Une réunion a été décidée le lundi à la fin du cours, avec le référent laïcité.. J'espérais pouvoir arriver aux vacances et laisser les choses retomber. Après, je voulais voir Samuel pour en discuter" répond Sophie C., ancienne collègue de Samuel Paty, la voix chevrotante, les mains croisées sur le pupitre.
"J'avais très peur d'une intrusion" ajoute-t-elle encore.
"J'AVAIS PEUR"
Sophie C., ancienne collègue de Samuel Paty, a répondu au mail envoyé par la principale le samedi 10 octobre qui informait les professeurs de la situation : "J'ai considéré qu'il était important d'exprimer mon avis sur la manière dont les choses s'étaient déroulées dans le cours de Samuel. Je n'étais pas d'accord avec le fait de proposer à des élèves de sortir. J'ai terminé le mail en disant que je ne le soutenais pas."
"J'avais peur" explique-t-elle, citant l'attentat au hachoir survenu le 25 septembre 2020 devant les anciens locaux de Charlie Hebdo.
"J'AI PRIS CONNAISSANCE DE CE QU'IL SE PASSAIT LE VENDREDI (9 OCTOBRE)"
Sur la semaine suivant le cours de Samuel Paty, Sophie C. ancienne collègue de Samuel Paty indique qu'elle ne peut parler "que du vendredi". "J'ai pris connaissance de ce qu'il se passait le vendredi en salle des professeurs. Qu'il y avait eu des soucis après le cours de Samuel Paty. Que des familles s'étaient manifestées" décrit-elle.
Elle revient sur le cours de Samuel Paty. "Il avait a priori déjà évoqué auprès des élèves que certaines images pouvaient heurter et il avait proposé à certains de sortir de la classe, et voilà" poursuit-elle.
"ON AVAIT DES RAPPORTS TOUT À FAIT CORDIAUX"
Sophie C. ancienne collègue de Samuel Paty qui ne l'a pas soutenu, aurait préféré qu'on lui pose des questions mais comme elle est témoin, elle doit faire une déclaration spontanée. Elle n'y arrive pas, sa voix tremble. Le président lui pose des questions.
Elle était professeur au collège du Bois d'Aulne depuis 2007. "Je connaissais Samuel Paty en tant que collègues. On avait des échanges, des rapports tout à fait cordiaux et professionnels."
Au sujet de l'élève Zohra, à l'origine de la polémique, elle déclare qu'elle était souvent absente et qu'elle avait des problèmes de comportement."Certains collègues évoquaient son insolence" ajoute le témoin.
UN AUTRE TÉMOIN APPELÉ A LA BARRE
Le président demande à l'huissier d'aller chercher un autre témoin. Il s'agit de Sophie C. professeur de lettres modernes, qui n'avait soutenu Samuel Paty. Elle a 52 ans. Elle a les cheveux auburn aux épaules, un top vert et une veste à petits carreaux noire et blanche.
"LA SALLE DES PROFS ÉTAIT CLIVÉE"
Me Elhamamouni, autre avocat de l'accusé Abdelhakim Sefrioui :"Combien de professeurs ont été en désaccord avec la position de Samuel Paty, sans forcément se désolidariser?"
Jeff T. ancien collègue de Samuel Paty: "C'est difficile de répondre. La salle des profs était clivée, divisée en deux."
"Comment percevez-vous le fait que durant cette instruction et les débats, la position du référent laïcité ne soit pas mis en cause, alors qu'il a été moins mesuré que vous au sujet de Samuel Paty. Et c'est vous qui avez été jeté à la vindicte populaire", enchaîne Me Elhamamouni.
"Dans la presse, on a suggéré que c'est peut-être à cause de vous que des élèves de 3e ont désigné le professeur au terroriste le jour de l'attentat. Ça a dû être très violent pour vous ?" poursuit l'avocat.
"Je suis obligé de répondre. Je ne souhaite pas répondre" déclare après un silence Jeff T. ancien collègue de Samuel Paty.
Son témoignage est terminé.
"NE PAS ENVENIMER LA SITUATION"
Me Brenghart :" Vous avez dit:'On m'a demandé de me taire'. C'est qui ce 'on'?
Jeff T., ancien collègue de Samuel Paty répond que c'est une inspectrice qui le lui a demandé."Je me tais depuis le 11 octobre 2020. On m'a demandé de me taire mais je suis d'accord. Je pense que c'est pour ne pas envenimer la situation" estime-t-il.
"DÉSIGNÉ COMME UN BOUC ÉMISSAIRE"
Jeff T., ancien collègue de Samuel Paty:"C'est difficile d'expliquer les raisons pour lesquelles on n'est pas en accord. Le dissensus, c'est normal dans une démocratie. Je me suis tu depuis le 11 octobre, j'ai laissé ce récit à d'autres même si a permis à certains de me charger pour se decharger", répondant à une question de Me Vincent Brenghart, avocat de l'accusé Abdelhakim Sefrioui.
L'avocat le relance :" Vous dites avoir été jugé par le tribunal de l'opinion. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? "
"Les rumeurs et les contre-vérités ont été relayées par une partie de la presse. Être désigné comme un bouc émissaire par des gens qui ont des gens qui ont des choses à cacher, c'est pas facile. Il y a eu un crime, une horreur. Mais c'est la majorité qui décide ce qui est vrai ou ce qui est faux dans cette affaire et il faut supporter ça" répond le témoin à la barre, toujours en se raclant la gorge.
"UNE MANIÈRE DE FAIRE PASSER LA LAÏCITÉ POUR UNE FORME D'INTOLERANCE"
Me Ouchkili, avocat de Brahim Chnina, interroge à présent le professeur à la barre. "Je ressens un peu de gêne et de souffrance des accusations à tort dont vous avez souffert pendant des années" lui dit-il.
Jeff T., ancien collègue de Samuel Paty, avait estimé après le cours de Samuel Paty "qu'on n'avait pas le droit de demander aux élèves de sortir d'un cours en fonction de ses origines et de ses opinions et que c'était une manière de faire passer la laïcité pour une forme d'intolérance."
Plus tôt ce matin, il a déclaré : "J'étais révolté contre l'institution qui disait qu'il n'y avait pas de problème (après le cours). Je regrette les mots que j'ai écrits:'Je me désolidarise de mon collègue'. Je n'ai rien fait d'autre qu'écrire. D'ailleurs, s'il était là, je lui demanderais pardon."
"Ce que je regrette, c'est je me désolidarise de (Samuel Paty). Mais sur le fait que ce ne soit pas conforme, je n'ai pas changé de point de vue" insiste encore le témoin répondant à une question de Me Vincent Brenghart, avocat de l'accusé Abdelhakim Sefrioui.
"J'AI ÉCRIT CE MAIL SANS TOUT SAVOIR"
Me De Montbrial, avocat de Mickaëlle Paty : "Si je résume votre position aujourd'hui, alors que c'est la première fois que vous prenez la parole publiquement, c'est :'J'ai écrit ce mail sans tout savoir' (le mail dans lequel le professeur se désolidarisait de Samuel Paty)". Le témoin à la barre acquiesce et dit que c'est la première et la dernière fois qu'il s'exprimera sur cette affaire.
"Ça montre la subversion islamiste ?" questionne l'avocat.
"Oui", répond Jeff T.
"IL Y A UNE VÉRITÉ DANS MES LARMES"
Jeff T., professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty, ne cesse de se racler la voix. Il n'est pas du tout à l'aise à la barre. La rumeur dit qu'il aurait "pleuré" auprès des élèves après le cours de Samuel Paty. "Je trouve ça excessif de pleurer auprès d'élèves parce que vous expliquez le concept de laïcité", souligne Me Le Roy, avocate de la famille de Samuel Paty.
Jeff T., : "Je me suis senti piégé. C'est à ce moment-là que j'ai pleuré."
Me Le Roy : "Vous comprenez que pleurer auprès d'élèves accrédite la thèse d'une discrimination chez les élèves..."
Jeff T. :"Je peux comprendre que ça les a perturbés. Mais il y a une vérité dans mes larmes. (on entend des "oh" dans la salle) C'est excessif pour vous mais ça n'est pas quelque chose que j'ai contrôlé."
Me Le Roy : "Vous ne pouvez pas dire clairement que vous vous êtes trompé"
Jeff T. :"Je l'ai déjà dit"
"UN MILITANT ISLAMISTE DANS UNE ÉCOLE, POUR MOI, C'EST UNE INTRUSION"
Me Berthault : Vous avez dit que recevoir un islamiste au collège était un problème, pourquoi ?
Jeff T., professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty :"Je ne vois pas ce qu'un militant islamiste a à faire dans une école. Pour moi, c'est une intrusion."
La principale a expliqué hier qu'elle était dans le dialogue et que c'était peut-être mieux de les recevoir et d'être dans le dialogue avec M. Chnina et M. Sefrioui quand ils sont venus au collège, rappelle Me Berthault.
"Je crois que tout le monde devrait comprendre que c'est très facile de juger a posteriori mais il y avait beaucoup de choses qui nous dépassaient et qui nous dépassent toujours.M. Sefrioui a tenu des propos antisémites..." commente le professeur d'histoire à la barre."Peut-être qu'elle avait raison. On est dans le contexte de la post-vérité. Quand les choses arrivent sur les réseaux sociaux, c'est comme une tempête" ajoute-t-il.
DEUX ÉLÈVES SE SONT RÉJOUIES DE LA MORT DU PROFESSEUR
Me Szpiner, avocat de l'ex-compagne de Samuel Paty et de leur fils Gabriel, reprend des termes de l'audition de Jeff T. À la question :"Avez-vous vu des réactions des élèves après l'assassinat du professeur, Jeff T., professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty avait répondu : "Non, mais j'ai accueilli de la classe de 6e 3 et certains m'ont dit qu'une élève avait envoyé une photo de Samuel Paty avec un commentaire se félicitant de sa mort. Un autre élève avait mis un smiley."
Ces deux élèves ont été exclues.
"POUR MOI, L'ISLAMISME C'EST LE FASCISME D'AUJOURD'HUI"
"Pour moi l'islamisme, c'est le fascisme d'aujourd'hui. Il attaque la démocratie" déclare Jeff T., professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty, à la barre.
"JE N'AURAIS PAS CHOISI D'IMAGES SEXUALISÉES"
L'assesseure : "Vous ne remettez pas en cause le fait que Samuel Paty ait montré des caricatures ?"
Jeff T., professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty :"Non, c'est dans les programmes."
L'assesseure : "Mais vous avez trouvé discriminant qu'il propose à des élèves de sortir..."
Jeff T. : "Oui, quand on fait un cours, c'est pour tous les publics"
L'assesseure : "Vous avez compris que des images pouvaient choquer ?"
Jeff T., : "Oui, mais je suis un lecteur de Charlie Hebdo, pour moi, c'est normal."
L'assesseure : "Vous n'auriez pas proposé aux élèves de sortir ?"
Jeff T. : "Le problème c'est que moi, je n'ai pas utilisé ces images-là. C'est un problème auquel on doit réfléchir. Je crois que je n'aurais pas choisi d'images sexualisées."
"POUR MOI TRAITER DIFFÉREMMENT DES ÉLÈVES, C'EST DISCRIMINANT"
Le président demande en quoi les conseils de Samuel Paty à ses élèves, qui avait proposé à ceux qui ne souhaitaient pas voir les caricatures de détourner le regard ou de sortir de la salle était "discriminant". Jeff T. ancien collègue de Samuel Paty répond :"Pour moi, traiter différemment des élèves, c'est discriminant. C'est une question de principe."
Le président lui précise qu'il n'y avait en réalité "rien de discriminant".
"Rétrospectivement, je sais que sur ce point-là je me suis trompé. Il m'a fallu beaucoup de temps pour le comprendre" répond Jeff T. ancien collègue de Samuel Paty."Rétrospectivement, je vais que j'ai été trop dur là-dessus" ajoute-t-il quand le président lui demande s'il se rend compte que proposer à des élèves de sortir, "ça n'est pas discriminant mais c'est une protection"
"POUR MOI LA MENACE SÉRIEUSE C'EST UNE MANIFESTATION"
"Pour moi, la menace était sérieuse mais pour moi la menace sérieuse c'est une manifestation", déclare Jeff T., professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty.Il n'avait pas imaginé alors un attentat. Dans son mail à ses collègues le 10 octobre, il revenait sur la présence d'Abdlelhakim Sefrioui au collège aux côtés de Brahim Chnina, père de la collégienne à l'origine de l'affaire, le vendredi 9. "Pour moi, c'était un danger" insiste le professeur à la barre.
"CE QUI RESTE POUR MOI C'EST LE DEUIL"
Jeff T., ancien collègue de Samuel Paty, évoque les rumeurs notamment celle qui a couru qui disait qu'il aurait traité Samuel Paty de "raciste" et déclare qu'il aurait dû aller discuter avec Samuel. "Je dois assumer ce que j'ai écrit: demander aux élèves de sortir ça n'est pas conforme (...) Je suis responsable de ce que j'ai écrit, mais je n'ai rien fait d'autre. Je me suis tu, on m'a demandé de me taire, je l'ai fait. Je me suis tu, je n'ai pas participé à une machine à rumeurs. Ce qui reste pour moi, c'est le deuil" insiste-t-il.
"LA PRINCIPALE M'APPELLE POUR ME DIRE QUE J'ÉTAIS MENACÉ"
"J'ai été à l'hommage spontané le lendemain. La semaine suivante, j'ai commencé une thérapie pour le stress posttraumatique. Puis il y a eu la rentrée, après les vacances. J'ai eu les élèves de 6e qui avaient partagé une photo du crime. Après quelques jours, la principale me convoque dans son bureau pour me dire que j'étais menacé et qu'il fallait que je quitte l'Ile-de-France car on ne pouvait pas assurer ma protection. Je me suis mis en arrêt et j'ai repris le travail en 2021 dans un autre lycée. Les six mois qui ont suivi ont été difficiles, j'ai gardé le silence, malgré les demandes des journalistes, par égard à la douleur de la famille. Pour moi ça aurait été stupide et indécent de parler" continue Jeff T., ancien collègue de Samuel Paty.
"JE SUIS EN DEUIL"
Une collègue lui apprend le vendredi 16 octobre l'assassinat de Samuel Paty. "Ça m'a déchiré le cœur, jusqu'à maintenant. Même si le tribunal de l'opinion m'a collé une image négative, je suis en deuil. Il a été assassiné dans un attentat terroriste, islamiste" explique Jeff T. ancien collègue de Samuel Paty.
SI SAMUEL PATY ÉTAIT LÀ, "JE LUI DEMANDERAIS PARDON"
Le samedi 10 octobre, Jeff T, 51 ans, professeur d'histoire et ancien collègue de Samuel Paty, lit des échanges de mails. "J'ai considéré qu'il fallait que je prenne position. Dans mon mail, j'ai dit que je refusais de m'associer au fait d'avoir proposé à certains enfants de sortir du cours, pour moi cela n'est pas conforme. Mais je n'ai pas parlé du contenu du cours, ni de l'usage des images. C'est parfaitement conforme" poursuit-il en se raclant la gorge. "J'étais révolté contre l'institution qui disait qu'il n'y avait pas de problème. Je regrette les mots que j'ai écrit:'Je me désolidarise de mon collègue'. Je n'ai rien fait d'autre qu'écrire. D'ailleurs, s'il était là, je lui demanderais pardon."
Le 11 octobre, il prend conscience de la menace et garde ensuite le silence. "Jusqu'à aujourd'hui" dit-il.
"J'AI D'ABORD CRU À UNE RUMEUR"
Concernant la polémique sur le cours de Samuel Paty, Jeff T, 51 ans, ancien collègue de Samuel Paty déclare avoir "d'abord cru à une rumeur".
Le vendredi 9 octobre, en milieu de matinée, le professeur a une heure de permanence. "On a une réunion. Une collègue que j'avais eu avant la réunion avait été très vindicative sur Samuel Paty. Pendant la réunion, il y avait plusieurs profs et la principale. Elle nous a expliqué le contenu du cours" rapporte le témoin.
UN AUTRE PROFESSEUR A LA BARRE
À la barre maintenant, Jeff T, 51 ans, ancien collègue de Samuel Paty. Il s'est désolidarisé de Samuel Paty au moment des faits. Il porte un pull noir et une veste noire ou gris foncé. Il a les cheveux ras et des lunettes et une barbe courte. Il est témoin. Le président lui demande de faire une déclaration spontanée.
RETOUR AU COLLÈGE
Charlie J., ancien collègue de Samuel Paty, en vient au retour au collège. Il y a eu une minute de silence le lundi. Après, "c'est difficile". Il doit accueillir le mardi des classes, dont une de 4e. "Dans cette classe, il y a un élève qui est apparu dans la planche de photos que m'a montrée la police. Il y avait six visages, on me demande qui est le terroriste. Je suis incapable de répondre. Sur la deuxième planche, je vois Samuel Paty, le père de l'élève et je vois un élève en photo. Je me dis :'Qu'est-ce qu'il fait là?' Là, j'ai un choc. Je me suis dit que je suis censé accueillir des élèves et de les aider alors que c'est moi qui ai besoin d'aide. Je suis incapable de les accueillir. Je vais voir la principale. Le lendemain, j'ai un arrêt de travail" décrit Charlie J., ancien collègue de Samuel Paty à la barre.
Le président le remercie pour son témoignage.
AU SUJET DE ZOHRA, ÉLÈVE À L'ORIGINE DE LA POLÉMIQUE
Me Le Roy, avocate de la famille Paty demande au professeur de décrire Zohra, 13 ans, à l'origine de la polémique. "Je comprends très vite que c'est quelqu'un de compliqué mais il n'y a pas d'insolence. Elle me fait un peu peur. Elle a une mine fermée au niveau du visage, un visage un peu dur. IL y a des élèves qui sont ouverts et joyeux, Zohra c'est l'inverse. Au niveau de l'implication scolaire, c'est léger. J'essaie de fait au mieux, d'optimiser", détaille Charlie J., ancien collègue de Samuel Paty à la barre.
"JE SUIS MENACÉ AINSI QUE LE COLLÈGE TOUT ENTIER"
Charlie J., ancien collègue de Samuel Paty, revient sur le mail de Samuel Paty le week-end du 10-11 octobre. Le professeur avait écrit à ses collègues :"Je suis menacé par des islamistes locaux ainsi que le collège tout entier. Le collège ça veut dire tout le monde dont moi" explique celui qui s'est constitué partie civile à la barre. "En plus je vois les deux collègues qui se désolidarisent par mail de Samuel Paty. Je suis un peu choqué. C'est violent. Le faire de façon publique, je me dis que c'est un peu violent et que ça va pas être sympa la semaine d'après."
Le professeur d'EPS rappelle que le nom du collège, l'adresse de l'établissement ainsi que le nom du professeur ont été donnés dans la vidéo de Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui. "La menace est forte" commente-t-il.
"J'ATTENDS DES RÉPONSES, J'ATTENDS LA VÉRITÉ"
"J'attends des réponses, j'attends la vérité. J'étais présent au procès des mineurs et les accusés n'avaient pas de réponse. Il y avait beaucoup de 'je ne sais pas'. Un accusé a reconnu les faits, et ça fait beaucoup de bien" poursuit Charlie J., ancien collègue de Samuel Paty. "J'attends la justice. J'attends des peines à la hauteur des faits.
Il parle des 11 jours qui séparent la polémique sur les caricatures et l'assassinat du professeur. "Tout était en place" souligne-t-il. "C'était le calme avant la tempête. Que s'est-il passé les trois derniers jours?é
"PEUT-ÊTRE QUE J'AURAIS PU LE DÉFENDRE"
Charlie J., ancien collègue de Samuel Paty raconte que le jour de l'assassinat, il a perdu 2 mn pour ranger un manuel. Il se demande ce qu'il se serait passé s'il n'avait pas rangé ce manuel. "Peut-être que je serai arrivé plus tôt et que j'aurai pu le défendre. Peut-être que j'aurais assisté à la scène" explique-t-il.
Il a été arrêté un mois et demi et a un suivi psychologique depuis les faits.
"MON REGARD EST FIXÉ SUR LE CORPS"
Charlie J., ancien collègue de Samuel Paty :"Je n'ai pas vu l'arme. Je ne sais pas s'il l'avait encore dans la main. Mon regard est fixé vers le corps. À aucun moment, je ne regarde le terroriste. "
Charlie J. explique que le terroriste était "calme et serein" quand il a dit "Il a insulté le prophète.
"Dans mes souvenirs, tout est noir. Le terroriste était habillé en noir. Je vois que des formes humaines, noires, je ne vois pas de détails", ajoute-t-il.
"JE NE RECONNAIS PAS DU TOUT" SAMUEL PATY
Le président l'interroge sur ce visage qu'il a vu au sol en quittant le collège. "Le visage est sombre. Je ne reconnais pas du tout Samuel Paty" décrit le professeur d'EPS à la barre.
Il explique qu'il était à Nice au cours de l'attentat de Nice, et qu'il s'était enfermé dans un magasin. Il vit là un deuxième traumatisme.
"ASSEZ BANAL"
Charlie J. ancien collègue de Samuel Paty, répond maintenant aux questions du président. Il indique avoir appris les 7 et 8 octobre qu'il y avait des histoires avec des parents. "Mais ça, c'est presque banal" commente-t-il.
À mesure que les jours avancent, l'ambiance se tend. Une collègue lui dit :"Ça craint à mort" rapporte le professeur d'EPS. Et de commenter : "la tension elle monte d'un cran".
LE TERRORISTE ME DIT :"IL A INSULTÉ LE PROPHÈTE"
Charlie J. ancien collègue de Samuel Paty part du collège en voiture. À quelques mètres, il voit deux hommes au sol: une personne agenouillée et une autre allongée. Il pense d'abord à un accident. Puis, il voit que la personne au-dessus qui "fait des mouvements de va-et-vient". "La personne au sol n'a l'air pas en vie du tout. Je me gare, je sors de ma voiture et je dis tout de suite :'Qu'est-ce qu'il se passe ? Là, il y a une personne debout et au sol une personne en deux parties. La personne debout me dit: 'il a insulté le prophète Mahomet. C'est que du noir, je ne vois pas de détails. Au fond, j'ai compris ce qu'il s'est passé mais j'essaie de me persuader d'autre chose. J'ai un bug total, je suis paralysé. Je suis un peu dans un état second, perdu. Je ne sais plus où j'habite. Je réponds de façon robotique à la personne : 'AH d'accord'. Je remonte dans la voiture. Je pars. Je me dis que si ce que j'ai vu est vrai il faut que je retourne sur place. Là, il y avait la police", relate le professeur d'EPS.
Les policiers disent à Charlie J. de quitter les lieux. Il rentre chez lui. Il tremble.
"C'EST LA DERNIÈRE FOIS QUE JE VOIS SAMUEL PATY"
Le président appelle à la barre Charlie J. collègue de Samuel Paty. Il était professeur d'EPS au collège du Bois d'Aulne depuis septembre 2020. Ce jeune homme blond aux cheveux courts porte un t-shirt bleu. Il a été témoin de l'assassinat et adresse d'abord un mot à la famille de Samuel Paty. Il explique qu'il a fini le 16 octobre à 16h45. "Je me rappelle qu'à 16h30, je vais aux toilettes et c'est la dernière fois que je vois Samuel Paty (en vie). Il est en train de montrer un film à ses élèves et je me dis que c'est étonnant de pouvoir faire cours ainsi à ses élèves quand on est ainsi menacé" commence-t-il.
L'AUDIENCE EST REPRISE, LE PRÉSIDENT ANNONCE DES CHANGEMENTS DE PLANNING
L'audience criminelle est reprise. Le président indique que compte tenu du retard pris hier, il envisage d'entendre trois professeurs et deux témoins ce matin. "Cet après-midi, Monsieur Saïd Anzorov (frère du terroriste) a été recherché, on ne sait pas où il est. Le cousin de l'accusé d'Azim Epsirkhanov est en Tchétchénie et a fourni un certificat. Il ne sera présent vendredi", fait savoir le président.
Il annonce un changement de planning. Il envisage d'entendre vendredi matin le professeur de mathématiques et la patronne de la coutellerie où le terroriste est allé acheter un couteau avec deux des accusés (Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, aujourd'hui poursuivis pour complicité d'assassinat terroriste), et le père d'Adam Epsirkhanov, qui est en détention, en visioconférence. Il entendra la CPE du collège le 29 novembre l'après-midi.
PROFESSEURS ET PRINCIPALE
Les anciens collègues de Samuel Paty sont dans la salle et discutent. L'ancienne principale qui a été entendue hier jusqu'à 23h10 est également présente à leurs côtés.
LES ANCIENS COLLÈGUES DE SAMUEL PATY ENTENDUS
Ce mercredi, ce sont les anciens collègues de Samuel Paty qui doivent être entendus. Parmi eux, deux enseignants qui n'avaient pas soutenu le professeur début octobre 2020 après son cours sur la liberté de la presse au cours duquel il avait montré des caricatures du Prophète. Samuel Paty avait alors proposé aux élèves qui le souhaitaient de sortir ou de détourner le regard s'ils pensaient que ces dessins pouvaient les choquer.
CE QU'IL S'EST PASSÉ HIER
Mardi, Audrey F., ancienne principale du collège du Bois d'Aulne, a raconté à la barre les derniers jours du professeur Samuel Paty dans son établissement et décrit l'ambiance qui y régnait. Bouleversée par ce drame, elle a expliqué que malgré ses alertes, elle n'avait "pas réussi à le protéger".
Procès de l'assassinat de Samuel Paty : "Je n'ai pas réussi à le protéger", regrette l'ancienne principale de son collège
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