«Alors que tout le monde se prépare à fêter Noël d'ici un mois , je vous propose un petit historique et un petit tour des traditions de Noël dans notre région».
Cette fête de Noël a été créée au IVème siècle par le pape Jules 1er pour commémorer la date de naissance du Christ. Ilfixa la date du 25 décembre.
On peut supposer que l'église catholique a fait le choix du 25 décembre pour célébrer la fête de la Nativité.
Chez les Celtes il y avait aussi une fête le 23 décembre qui se situe entre la fin du mois du sureau le (22 décembre) et la fin du mois du bouleau le (24 décembre).
Ce jour "manquant" était consacré à la fête du solstice d'hiver, le calendrier celtique rappelons-lese compose de 13 mois lunaires.
Dans la tradition chrétienne, lors des veillées de Noël, ce feu rappelle que Jésus n’avait que le souffle chaud du bœuf et de l’âne pour se réchauffer, il transparaît surtout dans l’exposition des crèches.
Elles nous viendraient d’Italie, la première représentation religieuse du mystère de Bethléem se trouvant dans la vie de saint François d’Assise au 13ème siècle. Des couvents des franciscains, les crèches permanentes seraient passées dans les églises au 15ème siècle, puis dans les foyers des familles, d’où la confection de personnages de petite taille en mie de pain, en bois, en papier mâché ou en argile, et les célèbres santons de Provence (santoun/petit saint).
La crèche de Noël..(ar c'hraou nedeleg)
La crèche est une façon de représenter la naissance du Christ dans les églises et les foyers. Au cœur d'une étable, elle met en scène les principaux personnages de la nativité, de l'attente avant la nuit de Noël, jusqu'à l'arrivée des rois mages le 6 janvier, jour de l'Épiphanie.
La Nativitéest représentée par la crèche et la grotte de Bethléem, lieu de pèlerinage depuis le 2ème siècle. A l’origine de cette représentation de la Nativité, on trouverait Saint François d'Assise qui aurait célébré une messe à minuit à Greccio en Italie devant une étable où hommes et animaux jouaient les acteurs du miracle de la nuit de Noël.
Anciennes Traditions de Noël en Bretagne : Célébrations d'Autrefois
La tradition de Noël en Bretagne plonge ses racines bien avant sa reconnaissance par l'Église. Autrefois, les Celtes célébraient en cette période leur dieu solaire et décoraient des sapins pour l'occasion. Il était autrefois coutumier que les enfants parcourent les villages en chantant des chants de Noël, déposant au pied des sapins des sabots contenant des pommes ou des friandises.
La messe de Noël
On vit apparaître la messe de Noël dès le VIème siècle (ou plutôt 3 messes):
la première, «de la nuit», qui correspond aujourd'hui à la messe de minuit;
la deuxième «del'aurore» (la basse messe);
la troisième «du jour» (la «grand» messe).
En breton, elle s’appelle «Offern ar pelgent» (la messe d'avant l'aube). Elle était suivie avec assiduité (et continue d'ailleurs de l'être). Aller à la messe signifiait faire plusieurs kilomètres à pieds, de nuit, par tous les temps sur des chemins boueux, tout en chantant des cantiques de Noël .
Avant de partir,la famille partageait une collation de crêpes et allumait la bûche.
En arrivant à l'église, illuminée par les cierges, elle dépose son offrande au pied de la crèche (un gâteau, du beurre, des œufs, un panier d'osier,etc.).
Ceux qui restaientpour garder la maison et les animaux étaient chargés de disposer des couronnes de paille dans les champs, autour de leurs pommiers, pour s'assurer une belle récolte.
On ne touchait jamais au gui réputé magique et sacré... Rappelons à ce sujet que le 23 décembre, jour du solstice d'hiver était aussi chez les Celtes le" jour de la pierre brute", le jour où on cueillait rituellement le gui avec une faucille d'or...
Le réveillon et la bûche de Noël
En breton le réveillonse dit «fiskoan», mot qui est la contraction de «fest» (fête) et de «koan» (souper).
Au retour de la messe, la famille réveillonnait avec un repas légèrement amélioré (soupe au pain, kig ha farz, etc.). et on n'oubliait pas les animaux qui avaient droit à une ration supplémentaire.
La bûche, si vous posez aujourd'hui la question autour de vous, de ce que représente la bûche de Noël il y a fort à parier qu'on vous réponde sous l'angle gastronomique et qu'on évoque un dessert.
La bûche de Noël est un énorme bois de chêne, hêtre, orme, arbre fruitier.... un bois dur à combustion lente, loin d’être un gâteau, appelée «Kef nedeleg», «skod an nedeleg», «an etev nedeleg» ou encore«tos an nedeleg», elle était aspergée d'eaubénite et de sel avant d'être brûlée. La combustion pouvait durer plusieurs jours mais devait surtout chauffer la veillée de Noël après la messe. les braises étaient recueillies car elles avaient des vertus médicinales... mais on prétendait aussi qu'elles protégeaient de la foudre, des serpents et qu'elles purifiaient l'eau de pluie.
De petits sacs de cendre étaient également placés sous les lits pour protéger la maison contre la foudre et les serpents pour l'année à venir.
Les invités repartaient parfois chez eux avec un sabot plein de braises... ce qui leur permettait d'allumer le feu à leur retour chez eux.
Le Père Noëlet les cadeaux
A l'époque, où la pratique religieuse était très présente en Bretagne, celui dont on espérait plein de bonnes choses était appelé «Ar Mabig Jezuz» (l'enfant Jésus). Pour les cadeaux («ar profou»), les anciens se souviennent qu’ils se limitaientsouvent à un sucre d'orge ou un «petit jésus» en sucre, ou encore une belle pomme rouge, les bonnes années les parents y ajoutaient une orange.
Aujourd'hui le père Noël en Bretagne s'appelle Tad-kozh an nedeleg soit littéralement "le grand-père Noël"
Les enfants trouvaient leurs cadeaux dans leurs sabotsle matin du 25 décembre.. à condition qu'ils soient bien propres. Inutile de vous dire que jamais sabots n'ont été aussi bien astiqués que le 24 décembre au soir !
Croyances et superstitions anciennes: étroitement associées à la veille de Noël en Bretagne:
Les croyances et autres histoires anciennes sont nombreuses au sujet de la nuit de Noël.
Lors de la consécration à minuit, une bougie illuminait l'endroit où un trésor caché pouvait être découvert, et l'eau des fontaines sacrées se transformait en vin.
Pendant que sonnent les 12 coups de minuit, on entendle son des cloches de l'église marquant minuit semblaient faire résonner dans le vent les cloches de Ker-Is, la cité légendaire engloutie de Bretagne, sonnant au loin et on peut voir des menhirs qui sortent de terre pour aller boire à la source, ils ont laissé à leur emplacementun trésor, qu’il faut saisir avant leur retour.
Certains racontaient que les menhirs révélaient des trésors cachés, soulevés dans les airs par des oiseaux, offrant un aperçu alléchant des richesses gardées. Les cloches de la messe de minuit à Noël marquaient la fin de la capacité du prêtre de paroisse à se métamorphoser en animal, capacité souvent attribuée à l'approche de l'Avent.
Pendant la messe de minuit, les animaux parlent «la langue de l'homme» dans leurs étables.
Après la messe de minuit, les agriculteurs offraient un petit morceau de pain à leurs animaux pour assurer leur santé pour l'année à venir et les protéger des morsures des chiens enragés.
Au cours de cette nuit, aucun esprit satanique ne peut agir ni aucune sorcière surgir.
Les korrigans et l'ankou se sont éloignés!
Une légende des Côtes d'Armor raconte le miracle de Sainte Brigitte, infirme sans bras, qui reçut l'enfant de Marie sur ses genoux et qui retrouva ses mains et ses bras pour langer le divin enfant, en lui chantant la berceuse de Noël.
Sur la côte nord de la Bretagne, le massif du Grand Rocher près de Plestin-les-Grèves était dit enfermer une magnifique cité perdue, qu'on pouvait apercevoir à travers une fissure ne s'ouvrant que la veille de Noël une fois tous les sept ans.
La cité renaîtrait si quelqu'un osait s'aventurer dans les profondeurs de la montagne dès le premier coup de minuit et revenait assez vite avant que les douze coups de cloche ne se soient éteints.
Le sapin de Noël... en breton : ar wezenn nedeleg
Le" vrai sapin de Noël" se doit d'êtreun épicéa. Cette tradition peut trouver son origine chez lesCeltes qui dédiaient cet arbre au jour de renaissance du soleil (solstice d'hiver) et l'appelait "l'arbre de l'enfantement".
Le réveillon...
En breton le réveillonse traduit par fiskoan, mot qui est la contraction de fest (fête) et de koan (souper)
Au retour de la messe la famille réveillonne avec un repas légèrement amélioré... soupe au pain,, kig ha farz, on n'oubliait pas les animaux, qui avaient droit à une ration supplémentaire.
Coutume au 19e siècle, la nuit de Noël, les mendiants chantaient de maison en maison pour récolter des dons en compensation de vœux de santé, de prospérité et de paix qu’ils octroyaient aux habitants.
Le 26 Décembre, jour de la Saint-Étienne, dans le pays de Tréguier, les enfants parcouraient les rues pour présenter des souhaits en échange de petits gâteaux ou de quelques pièces.
Dans les localités du pays de Léon, le dernier samedi du mois de décembre, à l’approche du premier jour de l’An, la municipalité et les notables parcouraient les rues et demandaient de porte en porte pour les pauvres de l’argent, du pain ou de la viande.
C'est ça la magie de Noël «Une sorte de resto du cœur» avant l'heure.
Préserver les traditions, transmettre donner à d'autre l'envie de perpétuer nos valeurs et l'ancrage de la Bretagne à ses valeurs.
Association à l'honneur les amis de Saint Jean du Poteau , l’association a été créée en 1975, Elle organise diverses manifestations leur permettant de générer un peu de recette qui servent à rénover et entretenir la chapelle, la fontaine et les alentours, ils ont à cœur de sauver ce patrimoine.
2019 nous avons connu un coup d'arrêt avec le Covid, puis la réfection de la toiture a été faite en 2023, après 5 ans d'absence toute l'équipe est à nouveau sur le pont pour cette édition de Noël 2024.
Notre aventure: Il était une fois, dans une commune du nom de Plumelin, nichée en plein cœur du Morbihan, une jolie tradition de Noël… Alors que la petite chapelle Saint-Jean du Poteau tombait en ruine, un groupe de voisins décida de la rénover et de sauvegarder ce patrimoine local. Pour faire renaître l’endroit, en plus des noces Bretonnes début Août , les dynamiques retraités eurent une drôle d’idée : réaliser une crèche géante. Sur 7 m de long et parfois 5 m de haut, ils reproduisent des lieux existants : leur village de Saint-Jean du Poteau, la ville de Josselin, la cathédrale de Sainte-Anne d’Auray, le Mont Saint Michel. Au fil des ans, l’initiative connaît de plus en plus de succès et la chapelle, désormais sauvée, accueille pendant les fêtes des milliers de curieux pour découvrir le Morbihan en miniature!
«Pour la première nous avons représenter le village de Saint-Jean du Poteau»
Le succès a été vite au rendez-vous grâce aux mains habiles des bénévoles. Ils se sont attelés à la confection du monument ou du site choisi, d’une année à l’autre, avec une étonnante fidélité, plus de mille heures de travail.
Notre-Dame du Guelhouit, le château de Josselin, le lac de Guerlédan à sec et même les cabanes perchées dans les arbres ont trouvé leur place, au fil des ans.
Pour la crèche représentant la chapelle Notre-Dame de Quelven, en 2014, nous avons vu le passage de plus de 7800visiteurs. Le record est atteint par celle qui reproduisait la grotte de Brandivy, en 2012, avec la visite de 9460personnes.
Pour la 20ème crèche, le thème choisi: le Mont Saint-Michel «Nous avons passé plus de mille heures sur l’ouvrage, à partir de fin mars, après avoir fait le premier déplacement au Mont Saint-Michel.
Une reconstitution détaillée
Les deux bénévoles ont photographié le monument au cours de plusieurs déplacements pour être en mesure de reconstituer le lieu dans les moindres détails. «Rien que pour réaliser la mère Poularde nous avons mis une semaine.»
Delphine Jouannic s’est chargée des peintures pendant 317heures. Neuf autres bénévoles ont passé douze jours pour monter tous les éléments. On retrouve, bien sûr, l’îlot rocheux avec l’abbaye, mais aussi le rideau bleu pour le ciel, la crèche de la Nativité, les moutons prés-salés, divers personnages, les bateaux, la mousse et la bruyère, et la passerelle construite par les fils d’Erwan, Howel et Macléo.
Le p'tit mot d'Erwan( Président de l'association), 2024 le thème est sur le 80 èmeanniversaire du débarquement afin de surfer sur l'actualité et de pouvoir montrer sur une surface d'environ 35m² comment s'est déroulé le débarquement et par où ils sont passés.. Nous allons reproduire la côte de Ouistreham à Sainte Mère Église et son fameux parachutiste d’accroché!
Nous avons démarré la fabrication des églises, cathédrales et habitations à la mi-Octobre.
La permanence débutera le samedi 14 Décembre à 14h00, nous pourrons vous recevoir tous les jours de 14h à 18h jusqu'au dimanche 12 Janvier, ensuite nous serons ouvert les samedis 18 et 25, et les dimanches 19, et 26 janvier.
Carte localisation Plumelin
Nous vous accueillerons avec un café si vous le souhaitez, alors venez nombreux !!
L' entrée est gratuite «ne le dites pas trop fort», avec accès mobilité réduite.
Pour info, dans la mesure du possible on essaye de donner une deuxième vie à nos anciennes réalisations, nous étudierons avec soin vos demandes.
Ci dessous l' édition de 2019 le Mont Saint Michel.
Kénavo Fulup
N'hésitez pas à faire circuler le houad du coin autour de vous (merci)
À écouter une très belle chanson de Mike Brant sur le partage, Donne un peu de toi.
(clic en dessous)